Planchers en bois anciens

1  Introduction

Les planchers ont été construits quasiment exclusivement en bois jusqu’au milieu du XIXe siècle. Les poutres métalliques, en fonte puis en fer puddlé, mettront longtemps pour s’imposer face aux planchers en bois, seulement dans la seconde moitié du XIXe siècle. Nous présentons dans cet article les principaux types de plancher qui ont été construits en France jusqu’au XIXe siècle.
Nous présentons dans cet article une classification des différents types de plancher en bois anciens, construits en France du Moyen-Age au XIXe siècle. Nous donnerons ensuite une description de quelques détails constructifs.
Nous verrons progressivement lors de cette présentation un certain nombre de termes techniques de la charpente. Dans le langage courant, le mot poutre est le terme utilisé génériquement pour désigner les éléments porteurs des planchers en bois. Les termes de plancher, plafond et parquet sont parfois confondus1. Le vocabulaire de la charpente est beaucoup plus détaillé. Suivant la position des poutres, ces dernières sont nommées : poutre maîtresse, solive et soliveau, lambourde et lierne, linçoir et chevêtre, etc. Les termes lambourde de plancher et lambourde de parquet ne désignent pas les mêmes pièces de bois. Chaque mot a donc son importance.
Pérouse de Montclos donne la définition suivante pour le terme plancher : un pan de charpente horizontal, séparant les étages d’un bâtiment et portant un sol. Sa surface inférieure, lorsqu’elle est dégagée et horizontale, se nomme plafond. (2007 [19,29.]). Le pan de charpente peut être appelé travure, et le sol porté par la travure est appelé l’aire. Le revêtement de sol (parquet, tomettes etc.) est mis en place sur l’aire, ou directement sur la travure lorsque l’aire n’existe pas.
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Les encorbellements en maçonnerie

1  Introduction

Les constructions en surplomb désignent les constructions en avant du parement extérieur des murs, comme les balcons, les corniches, les mâchicoulis etc. Elles étaient utilisés par les constructeurs anciens pour embellir l’édifice, fournir des fonctions annexes, comme les mâchicoulis pour la défense (Fig. 1), ou encore augmenter les surfaces utiles, dans le cas des quais et des ponts où l’espace est disponible pour la circulation est limité.
Mâchicoulis de la porte Guillaume, à Chartres
Fig 1: Mâchicoulis de la porte Guillaume, à Chartres
Construire en surplomb en maçonnerie est une entreprise difficile. Les trompes et pendentifs sont utilisées pour la construction des tourelles et des dômes. Nous nous intéresserons dans cet article à un autre système bien particulier : l’encorbellement. L’encorbellement est une forme particulière de ce que les ingénieurs appellent aujourd’hui le porte-à-faux. Continuer la lecture de « Les encorbellements en maçonnerie »

Bois de brin et bois refendu

1  Débitage des grumes

1.1  Bois de brin

Le bois de brin est un bois qui comporte le cœur de l’arbre. Il est tiré d’une grume (un tronc) qui n’est pas redivisé longitudinalement. Un arbre ne permet d’obtenir qu’un seul bois de brin, sauf si la poutre obtenue est redécoupée en poutres de moindre longueur. Le cœur est plus ou moins centré sur l’axe de la poutre suivant la régularité de la grume de départ (Fig. 2). Le bois de brin peut être équarri1, c’est à dire qu’il est taillé de manière à obtenir une section carrée ou rectangulaire (Fig. 1), ou bien laissé en l’état pour obtenir un bois rond. Le bois de brin correspond à un bois avec cœur enfermé selon la nomenclature de la norme NF B50-002. On parle également de section avec cœur.
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